Après l’incendie, des milliers d’individus avaient témoigné leur soutien au joyau gothique en promettant de financer une partie de la reconstruction. Aujourd’hui, deux mois après l’incendie, 80 millions d’euros ont été versés sur un total de 850 millions, soit à peine 9%.
L’incendie du monument emblématique de Paris avait ému aussi bien en France qu’à l’international. En témoignage de leur solidarité, les dons avaient afflué. Particuliers et grands mécènes sont allés jusqu’à promettre pas loin de 850 millions d’euros. Quatre fondations ont permis d’atteindre la somme de 650 millions d’euros: la Fondation de France, la Fondation pour le Patrimoine, la Fondation Notre-Dame et le Centre des Monuments Nationaux. 200 millions d’euros ont, quant à eux, été promis à l’Etat. A l’heure actuelle, la Fondation Notre-Dame a ainsi récolté 395 millions de promesses de dons, dont 15 réellement versés.
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Les dons seront versés progressivement
Cependant, deux mois après l’incendie, seulement 80 millions d’euros ont été récoltés. Alors comment expliquer une si faible somme versée en comparaison aux dons promis ? Tout d’abord, les plus grandes fortunes de France avaient annoncé les jours suivant la catastrophe la promesse de dons importants. 200 millions d’euros ont ainsi été promis par LVMH, 100 millions par la famille Pinault, 100 millions par Total et 10 millions par Bouygues. Les particuliers avaient, quant à eux, versés des sommes moins importantes par virement ou par chèques. En réalité, les dons des grands mécènes seront versés petit à petit en fonction des devis établis pour la reconstruction. Il s’agit également de ne pas permettre à l’Etat de placer ces sommes aussi importantes afin de les faire fructifier bien avant le début des travaux. Les bienfaiteurs devront donc attendre un peu avant de voir leur argent réellement utilisé.
A l’heure actuelle, Notre-Dame est encore dane une situation fragile notamment au niveau de la voûte. Cette dernière n’a pas encore été sécurisée. Les travaux de consolidation pourraient prendre des semaines avant le début des opérations de reconstruction.
Le ministre de la Culture s’explique
Le ministre de la Culture Franck Riester, invité sur le plateau de France 2, a livré des explications supplémentaires. Selon lui, la raison de cette différence est avant tout administrative: “des conventions sont en train d’être travaillées notamment entre les gros donateurs et les quatre institutions choisies pour gérer la grande collecte nationale.”. Cependant, il a également souligné que « l’élan de générosité doit continuer », et que « les dons sont évidemment toujours les bienvenus ».
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