C’est la seconde fois que le chantier de consolidation de la cathédrale est suspendu. En 2019, la contamination au plomb avait marqué un premier arrêt. Aujourd’hui, l’épidémie de COVID-19 ne permet plus d’assurer la sécurité des travailleurs.
Le chantier est suspendu jusqu’à nouvel ordre. Le général général Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public chargé de la rénovation du bâtiment, a déclaré ce lundi que «les règles de sécurité relatives à l’épidémie de coronavirus» ne peuvent pas être respectées sur le chantier. En effet, les vestiaires collectifs ou les douches de décontaminations ne sont que quelques infrastructures où les travailleurs entrent en contact les uns avec les autres et ne permettent pas de respecter les distances de sécurité.
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Cette décision intervient juste avant que le grand échafaudage ne commence à être démonté, le 23 mars. Il s’agit de la phase la plus délicate du chantier. Elle devait durer plusieurs mois. Les équipes s’affairaient jusqu’alors à consolider et finaliser les préparatifs. En effet, la pose des poutres métalliques et le ceinturage de l’échafaudage devaient permettre aux cordistes, appelés « écureuils », de scier les barres de métal soudées entre elles depuis l’incendie du 15 avril 2019.
Le sort du bâtiment toujours incertain
Le but de la manoeuvre était d’assurer la fin du démontage de l’ancien échafaudage avant l’été. De cette manière, la cathédrale gothique aurait pu être sortie de l’urgence absolue.
Le retard des travaux pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la santé de la cathédrale. « Tant que l’échafaudage ne sera démonté, nous ne pourrons être certains que la cathédrale est hors de danger » indique une source proche du générale Georgelin. Néanmoins, des capteurs placés dans l’enceinte de Notre-Dame, permettent d’assurer la continuité et la sécurité du chantier. Chaque mouvement du bâtiment peut être ainsi constaté. De plus, la mise en place d’un système d’astreinte permettra tout de même de surveiller l’édifice.
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