La question du matériau utilisé à la reconstruction de la charpente de Notre-dame divise. D’après Éric Wirth lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le bois est une alternative plus écologique que les autres matériaux.
Depuis l’incident survenu le 15 avril 2019, aucune décision n’a encore été prise concernant le choix du matériau pour la reconstruction de la charpente. Cette décision ne sera, par ailleurs, pas prise avant le début de l’année 2021.
Une charpente à l’identique ?
Certains spécialistes, tels que plusieurs experts de l’architecture médiévale et des ingénieurs avaient envisagé de reconstruire la charpente de l’édifice à l’identique. À titre de rappel, la charpente de la cathédrale était l’une des plus anciennes de Paris, avant sa disparition lors de l’incendie. Celle-ci était surnommée « la forêt » en raison du grand nombre de poutres qui provenaient chacune d’un chêne différent.
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Le bois serait plus écologique
Ce mercredi 8 janvier, une audition à l’Assemblée nationale a eu lieu, débattant sur cette question. L’objet de cette conférence concernait la Mission d’information sur la conservation et la restauration de Notre Dame. Selon Éric Wirth, vice-président du conseil national de l’Ordre des architectes, la charpente reconstruite en bois serait beaucoup plus écologique : « Le matériau le plus moderne, le plus écologique aujourd’hui, c’est le bois (…) Et il n’y a pas de contre-indications malgré toutes les fausses rumeurs ». En outre, ce matériau serait idéal afin d’assurer la solidité de la structure et par conséquent, sa stabilité. Cependant, elle ne sera pas nécessairement en chêne.
Concernant les autres matériaux potentiellement exploitables tels que le métal ou le béton, Éric Wirth est très septique sur cette idée : « si l’ouvrage avait été en acier, il n’y aurait plus eu de cathédrale. Le fer tient une demi-heure, une heure, et après il se tord, il tire sur les parois et il fait tout écrouler ».