Un an après l’incendie, l’heure est au criblage des décombres

Par Emilie Ha 19/04/2020 Chantier

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Cette semaine, un événement est venu s’ajouter à l’actualité, dominé par la pandémie du Covid-19. Il s’agit du premier anniversaire douloureux de l’incendie qui ravagea la cathédrale Notre-Dame de Paris et qui fit s’écrouler la flèche. Un an après le drame, faisons le point sur la situation actuelle.

L’édifice en phase de tri

Depuis un an et dès le lendemain de l’incendie, l’intérieur de la cathédrale est occupé par des experts afin de trier les ruines. En effet, lors du premier diagnostique des dégâts, ces derniers ont découvert sous les voûtes effondrées trois tas de gravats dans lesquels se croisent bois, pierres et métaux noircis par les flammes. Globalement, une quantité astronomique de débris et vestiges est à cribler et nettoyer. « Nous avons travaillé au tri des items qui sont tombés des voûtes en particulier puisque la flèche, en tombant, a poinçonné les voûtes et donc a fait tomber du métal, des cendres, du bois des charpentes. », nous confie Aline Magnien, directrice du Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques.

À juste titre, le nettoyage que nécessite la cathédrale, est accompli par des robots télécommandés afin de saisir les débris pour les déposer sur une table de tri. Les robots sont munis d’un godet et de pinces, éléments mécaniques indispensables pour charger les matériaux. Avant chaque chargement, les experts prennent une photo de l’amas puis analysent les débris trouvés – comme les pierres – sur des tablettes numériques.

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Parmi les experts qui oeuvrent à ces recherches : des travailleurs du Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques, la Direction Régionale des affaires culturelles et le Centre de recherche et de restauration des musées de France.

Une étape de diagnostique et de tri encore longue

Chaque élément présent dans les décombres est important. De ce fait, le tri des débris doit se faire avec précision. Pour cela, les matériaux analysés doivent passer par plusieurs étapes. Après avoir été sélectionnés, ils sont déposés sur des palettes, doivent être annotés puis transférés vers des barnums. Il s’agit de tentes de chantiers qui permettent d’abriter les éléments du soleil, de la pluie ou du vent. Ces barnums sont situés sur le parvis, lieu où interviennent donc les experts. Toute cette phase de sélection prend énormément de temps, dans la mesure où il y a déjà près d’un millier de palettes d’environ 300 kg présents sur place. Il y a encore beaucoup de débris à trier et analyser, et une phase de ré-étude des éléments.

Sources

Science & Vie

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